Le vaste réseau Internet a permis à de nombreux créatifs, artistes, techniciens, inventeurs ou humanitaires de voir leur projet concrétiser grâce au financement participatif, mais au milieu des success-stories se cachent de retentissants échecs qui rappellent que ce système n’est pas sans risque pour les contributeurs.
L’imprimante 3D low cost qui ne voit jamais le jour
Kickstarter, la plus grande plateforme de levée de fonds auprès des internautes, a connu en 2013 une histoire malheureuse. La société Pirate3D a promis la réalisation d’un modèle accessible d’imprimante en relief (moins de 300 dollars) et a réussi à séduire 3520 participants pour un total levé d’environ 1,5 million de dollars. Mais voilà, seulement 200 imprimantes pu être produits au mois de septembre 2014 alors que les premières livraisons ont dû avoir lieu huit mois plutôt. Fin 2015, plus de 60 % des participants n’ont pas encore reçu leur imprimante 3D.
Glory to Rome : le jeu qui fait perdre sa maison à son créateur
Le créateur du jeu Glory to Rome aura le temps de regretter son choix de s’être lancé dans le crowdfunding. En effet, Ed Carter, un Néerlandais désirant concrétiser un jeu de société, a décidé de faire appel aux contributeurs de Kickstarter pour financer un jeu de stratégie sur plateau, Glory to Rome. Sur les 21.000 dollars demandés, il réussit à obtenir plus de 73.000 dollars. Mais c’est à partir de là que le cauchemar commence puisqu’il a omis d’inclure le frais de port dans le coût du projet. Au final, il a perdu la folle somme de 120.000 dollars au point de perdre son emploi et sa maison.
Il est à noter que d’après les responsables des plateformes de levée de fonds, il revient au contributeur de vérifier la solvabilité du projet qu’il souhaite financer et que le site de crowdfunding n’est aucunement responsable de l’échec des campagnes financées.