Avec une hausse de 65 % du nombre d’abonnés à des services d’écoute à la demande, la France se met rapidement à l’heure de la musique dématérialisée. Trois millions de personnes sont aujourd’hui titulaires d’un abonnement payant.
Le secteur musical sauvé par le streaming
Considérablement malmenée par Internet, l’industrie musicale a connu une longue descente aux enfers avec des ventes et une rétribution des artistes en baisse constante. L’année 2015 marque le renouveau, bien que les revenus soient encore loin d’atteindre le niveau record de 2003, année après laquelle le piratage a affecté tout le secteur. Selon Pascal Nègre, le ténor d’Universal Music en France, le montant généré par 1000 streams constitue l’équivalent d’un album. La hausse des abonnés auprès des sites comme Deezer ou encore Spotify est encourageant pour l’avenir de la musique en France, d’autant que le cap des trois millions d’abonnés représente une étape vers la consommation de masse, et que les terminaux mobiles ont démocratisé le nouveau mode d’écoute. L’objectif fixé est de douze millions d’abonnés.
Baisse prévue du téléchargement légal
Parallèlement à la hausse du streaming, le téléchargement légal est voué à disparaître. L’institut Nielsen affirme ainsi que d’ici 2021, 93 % des revenus des acteurs comme Amazon ou iTunes (Apple) risquent de disparaître. Les premières baisses ont été constatées en 2013 au profit du streaming. Ce nouveau modèle économique est bénéfique pour les majors, mais risque de faire oublier les producteurs indépendants. Il faut savoir que les géants du disque détiennent leurs parts dans le capital de Deezer, le site de référence dans le monde et en France. Certains artistes de renom, comme Jean-Jacques Goldman, refusent d’être affichés sur les sites de streaming, car ils estiment que la rétribution des artistes est trop faible par rapport au montant perçu par les maisons de disque.