Les publicités en ligne risquent de connaitre un tournant dans leur histoire puisque les logiciels de blocage des publicités tendent aujourd’hui à s’imposer. Quelles sont donc les conséquences de ces outils qui empêchent l’affichage de ces sources de revenus ?
Une perte vertigineuse de revenus
Selon une étude publiée aux États-Unis, le phénomène ad blocking (blocage de publicité) a occasionné une perte de revenus qui s’élève à hauteur de 22 milliards de dollars pour l’année 2015. C’est ainsi tout le modèle économique dans sa configuration actuelle qui risque de s’effondrer. En 2014, 11,7 milliards de dollars n’ont pas pu atteindre la caisse des sites web qui fonctionnent grâce aux publicités. C’est en 2003 que les premières extensions qui bloquent les annonces s’intègrent aux navigateurs. Adblock Plus qui apparait en 2005 modifie quelque peu la donne en permettant un affichage filtré, mais c’est au prix d’un coût supplémentaire pour les annonceurs et les régies, dont le montant reste inconnu jusqu’à aujourd’hui.
Les raisons en faveur et contre les logiciels de blocage
Les internautes en faveur du blocage des publicités mettent en avant le caractère envahissant de ces derniers au détriment du confort de navigation. Par ailleurs, avec les cookies et les scripts de traçage, la sensation d’une intrusion dans la vie privée est bien sensible. A contrario, les anti-blocages argumentent en faveur d’une économie basée sur la publicité, permettant à tous les utilisateurs de profiter de la gratuité comme c’est le cas aujourd’hui. Dans tous les cas, les grandes entreprises comme les start-ups accusent le coup en voyant leurs sources de trafic annihilé. De nombreux acteurs prônent pour un blocage éthique en ne ciblant que les annonces abusives, mais à moins d’avoir un cadre juridique clair, la limite entre les abus et les autres publicités demeurera floue.